1/ Pose collée (recommandée)

Les carreaux de ciment doivent être collés sur un support (chape) bien plan et totalement sec. La chape doit être réalisée selon les normes en vigueur et laisser un espace suffisant pour l’épaisseur du carreau et la colle.

Les carreaux doivent être manipulés et transportés avec prudence, les arêtes fines peuvent être brisées en cas de choc. Avant de poser la première ligne de carreaux on tendra un cordeau de carreleur à la hauteur du niveau du sol, contre lequel les carreaux seront posés. Dans le cas de décors en tapis, partir des axes de la surface à carreler pour centrer les motifs dans la pièce. On utilisera de préférence un mortier colle blanc très flexible (Colle flex par exemple) d’une marque professionnelle.

Ces colles présentent l’avantage de durcir rapidement, ce qui permet d’éviter que les carreaux absorbent l’eau de la colle et perdent leur adhérence. Ces colles peuvent également être utilisées sur un sol intégrant un système de chauffage. Pour bien répartir la colle on utilisera de préférence un peigne à crans d’environ 1 cm et on procédera par double encollage (support et carreau).

Il est important que la colle soutienne 80% de la surface du carreau. Les bords peuvent être lissés pour éviter les remontées de colle dans les joints. Les carreaux doivent être nivelés à la main. L’usage du maillet est à proscrire car il peut provoquer des fissurations.

Nos carreaux ont une épaisseur moyenne de 16 mm, avec une tolérance d’environ plus ou moins 1,5 mm. Le dessous des carreaux n’est pas parallèle à la face supérieure et n’est pas plan.

On contrôlera la planéité avec un niveau d’eau. Les différences de niveau de 1mm entre les carreaux posés peuvent être tolérés et sont inhérentes à ce type de carrelage. La taille des joints doit être d’environ 1mm (joint de marbrier) afin que le résultat soit élégant surtout en présence de tapis et motifs. Il faut constamment contrôler le respect du niveau du sol.

Les bavures de colle doivent être rapidement éliminées à l’éponge. Le remplissage des joints aura lieu deux à trois jours après la pose collée (voir fiches techniques des fabricants de colle et mortier jointoiement). Il est préférable d’utiliser un mortier prêt à l’emploi pour joints fins d’une marque professionnelle.

Le joint gris clair donne un bon résultat, (éviter les joins teintés qui peuvent tacher les carreaux). Il faut éliminer les restes de mortier sur les carreaux le plus rapidement possible.

Ne jamais utiliser de produit acides pour nettoyer les efflorescences de ciment, car l’acide attaque la belle face du carreau et forme des auréoles blanches, indélébiles. Après cette phase, on protégera le sol avec un matériau perméable à l’humidité qui laissera le carreau respirer et sécher.

Les joints de dilatation seront respectés en fonction des règles en vigueur. Environ une semaine après la pose, on pourra procéder au traitement sur un carreau propre et sec. 

2/ Pose traditionnelle

Cette pose sur un lit de mortier est déconseillée pour plusieurs raisons. Cette technique présente un risque de mauvaise adhérence et des auréoles peuvent apparaître sur les carreaux dues aux remontées d’efflorescences.

Pour éviter que le dessous du carreau aspire l’eau de la chape fraîche, il faudrait immerger le carreau plusieurs heures dans l’eau. Le temps d’attente avant le traitement sera alors de 4 à 6 semaines afin de permettre au mortier de sécher parfaitement.

Ne pas utiliser de maillet pour poser les carreaux afin d’éviter de les briser ou fissurer. Ne pas utiliser de produits acides pour le nettoyage des efflorescences. Cette pose à la «traditionnelle» doit, en tout cas, être effectuée par un carreleur professionnel expérimenté.